" Dictionnaire des Huiles"
"AGENT ANTIMOUSSE"
''CHARGE LIMITE TIMKEN''
"DESEMULSIBILITE"
"DETERGENT"
"EMULSION"
"ERAILLURE"
"HUILE COMPOUNDEE"
"HYDROCRAQUAGE"
"IMHIBITEUR D'OXYDATION"
"INHIBITEUR DE CORROSION"
"INHIBITEUR DE ROUILLE"
"POINT DE GOUTTE"
"VOLATILITE"
"ADDITIF
ABAISSANT LE POINT D’ÉCOULEMENT"
L’additif abaissant le point d’écoulement modifie la structure des cristaux de
cire
dans l’huile de base et ralentit leur croissance. Cela permet d’abaisser le
point de
solidification de l’huile et d’améliorer les propriétés à basse température.
ACEA
L’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles) est le successeur
officiel du CCMC depuis le 01/01/1996. Elle définit la qualité des huiles moteur
selon les exigences des constructeurs automobiles européens.
ADDITIFS EP
Sous haute pression et à une température élevée, les additifs Extreme-Pressure
(EP) forment une « couche de protection » sur les surfaces métalliques.
AMÉLIORANT
D’INDICE DE VISCOSITÉ
L’améliorant d’indice de viscosité désigne des polymères conçus de manière à
influencer les fluctuations de viscosité liées à la température d’une huile.
API
L’American Petroleum Institute (API) définit les exigences de qualité et les
critères
de contrôle des lubrifiants dans le monde entier. Les fabricants européens ou
d’Europe en sont exclus pour la plupart.
ATF
Les Automatic Transmission Fluids (ATF) présentent un coefficient de friction
défini
ainsi qu’un indice de viscosité élevé. Ces huiles sont principalement utilisées
dans
les boîtes de vitesses automatiques et les directions assistées.
CRAQUAGE
Lors du craquage, de grandes molécules d’hydrocarbure sont brisées. Ces chaînes
de molécules brisées constituent le produit de départ pour les huiles
synthétiques.
DÉPARAFFINAGE
Lors du déparaffinage, des cristaux de cire sont extraits du distillat
correspondant
afin d’améliorer le point d’écoulement (la plus basse température à laquelle
l’huile
coule encore lorsqu’elle est refroidie dans des conditions déterminées).
DÉTERGENTS
Les détergents sont des substances actives de nettoyage, qui protègent le moteur
contre les dépôts. En outre, les détergents forment des réserves alcalines.
DISPERSANTS
Les dispersants contenus dans l’huile moteur enveloppent les salissures solides
et
liquides dans l’huile et les transportent vers le filtre à huile.
DISTILLATION
Lors de la distillation, l’huile brute est chauffée sous pression atmosphérique
et
décomposée en ses composants naturels.
DISTILLATION
SOUS VIDE
Lors de la distillation sous vide, les résidus de la distillation du raffinat
sont séparés
sous vide. Grâce au vacuum, le point d’ébullition peut être abaissé d’environ
150 °C
pour empêcher le craquage de la molécule.
ENSEMBLE
D’ADDITIFS
Un ensemble d’additifs est un mélange de plusieurs matières
chimiques influençant les propriétés de l’huile moteur de
différentes manières.
GL
GL signifie « Great Lubricant » et caractérise la stabilité de la
pression d’une huile de boîte de vitesses selon l’API.
HUILE BRUTE
L’huile brute est un mélange principalement composé d’hydrocarbure,
produit par le processus de décomposition de
matières organiques.
HUILE DE BASE
L’huile de base est le produit de départ pour la conception
d’huiles lubrifiantes. Les huiles de base (minérales,
hydrocraquées ou entièrement synthétiques) sont créées
selon différents processus de raffinage.
HUILE DE BASE
100 % SYNTHETIQUE
On désigne comme huiles de base 100 % synthétiques des huiles à base de
poly-alpha-
oléfine. Celles-ci sont fabriquées synthétiquement et présentent une grande
résistance à la température et au vieillissement.
HUILE DE BASE
HYDROCRAQUÉE
Les huiles de base hydrocraquées sont conçues à partir de paraffine. Ces
huiles
représentent un état de la technique actuelle et sont notamment utilisées dans
les
moteurs essence/diesel ultramodernes.
HUILE DE BASE
MINÉRALE
Les huiles de base minérales sont un produit direct de la distillation du
pétrole. Ce
type d’huiles de base n’est plus utilisé dans les moteurs modernes.
HYDROCRAQUAGE
Lors de l’hydrocraquage, de longues chaînes de molécules sont brisées en
présence
d’hydrogène. Cet hydrogène se fixe sur les extrémités ouvertes des chaînes
et « répare » les cassures.
HYDROCRAQUAGE CATALYTIQUE
Lors de l’hydrocraquage catalytique, les chaînes de molécules sont brisées en
présence d’un catalyseur (par ex. silicate d’aluminium synthétique) et à une
température
de 500 °C.
HYDROFINISHING
Lors de la conception d’huiles de base minérales, l’hydrofinishing désigne
l’ajout
d’hydrogène pour obtenir une stabilité optimale au vieillissement.
INDICE DE
BASICITÉ
L’indice de basicité indique la quantité de réserves alcalines dans les huiles
moteur.
Pour les huiles usagées, l’indice de basicité donne des informations
sur le reste des additifs encore non utilisés.
LES
TERMES SPÉCIFIQUES
INDICE DE
VISCOSITÉ
L’indice de viscosité (IV) décrit le
rapport viscosité-température d’une huile. Plus l’IV
est élevé, plus la fluctuation de viscosité est faible sur toute la plage de
températures.
JASO
La Japanese Automotive Standards Organisation (JASO) classe les huiles
lubrifiantes
en différentes catégories et est principalement appliquée dans le domaine
de la moto et dans l’espace asiatique.
MODIFICATEURS DE FRICTION
Les modificateurs de friction produisent de faibles liaisons sur les surfaces
métalliques
et réduisent ou augmentent ainsi les propriétés de frottement d’un lubrifiant.
NAPHTE
La naphte est de l’essence brute produite par la distillation du pétrole.
PARAFFINE
La paraffine désigne des cristaux de cire, qui sont un produit secondaire de la
conception d’huile de base minérale.
POINT
D’ÉCOULEMENT
Le point d’écoulement est la plus basse température à laquelle l’huile
coule encore
lorsqu’elle est refroidie dans des conditions déterminées.
RAFFINAGE
Le raffinage est l’élimination / la transformation d’éléments indésirables de
distillats sous vide.
RÉSERVES ALCALINES
Les réserves alcalines d’une huile neutralisent les produits de réaction acides
issus
de la combustion du carburant.
RETROCOMPATIBLE
Est considérée comme rétrocompatible toute spécification ou homologation qui
satisfait et dépasse la spécification ou l’homologation précédente (et devenue
obsolète).
SAE INTERNATIONAL
La SAE International (anciennement Society of Automotive Engineers) fixe les
catégories
de viscosité en vigueur dans le secteur automobile pour les huiles moteur et
de boîte de vitesses, sur lesquelles se basent les constructeurs du monde
entier.
VISCOSITÉ
La viscosité est la résistance (friction interne) d’un liquide. Plus la
résistance est
élevée, plus l’huile est visqueuse. La viscosité des huiles moteur et de boîte
de
vitesses est indiquée selon la SAE.
VISCOSITÉ HTHS
High Temperature High Shear (HTHS) signifie la viscosité dynamique d’un liquide
mesurée à 150 °C sous l’influence de fortes forces de cisaillement.
VISCOSITÉ LIMITE DE POMPABILITÉ
La viscosité limite de pompabilité décrit l’essai destiné à la classification
des
lubrifiants dans les classes SAE correspondantes. Dans ce contexte, la viscosité
de
la classe SAE correspondante, à une température définie, ne doit pas être
dépassée
afin de garantir l’écoulement autonome du lubrifiant
LES
CONNAISSANCES FONDAMENTALES
Le pétrole provient de plancton mortqui a
coulé au fond des océans il y a
des millions d’années. Il a été ensuiterecouvert de sable et de minéraux
au fil du temps. Sous cette couche imperméable, la transformation de ces « êtres
vivants » en pétrole a eu lieu grâce à l’absence d’oxygène, la pression et la
chaleur.
Le pétrole est principalement composé d’hydrocarbures, qui apparaissent sous la
forme de chaînes de différentes longueurs (C5 – C100).
Les
différentes huiles de base
Les huiles de base constituent le produit de départ pour la conception d’huiles
moteur. Les différentes huiles de base (minérales, hydrocraquées ou entièrement
synthétiques) sont créées selon différents processus de raffinage
Huile
de base minérale
L’huile de base minérale est le type d’huile de base le plus simple et le plus
ancien.
L’huile brute déjà décrite sert de produit de départ direct pour la conception.
L’huile
brute est chauffée dans un haut-fourneau et décomposée (distillée). Ensuite, les
composants indésirables et nuisibles sont retirés du distillat par le biais du
processus
de raffinage ou de déparaffinage. L’hydrofinishing alimente ensuite le raffinat
en
hydrogène, qui referme les chaînes de molécules, augmentant considérablement la
stabilité au vieillissement.
Huile
de base entièrement synthétique
L’huile de base entièrement synthétique se caractérise essentiellement
par une
excellente stabilité thermique et un très grand pouvoir nettoyant. Une
conception
fastidieuse pour des performances élevées. La naphte sert de produit de départ
(essence
sans additifs). Dans une première étape, la naphte est craquée, ce qui signifie
que les chaînes de molécules (C5 – C12) sont scindées et brisées sur une
longueur
de C2. L’ancien liquide est désormais gazeux. Lors du processus de synthèse qui
suit, les courtes chaînes de molécules (C2) sont recomposées en longues chaînes
de molécules (C20 – C35) et scellées par l’apport d’hydrogène (hydrogénation).
Huile
de base hydrocraquée
L’huile hydrocraquée allie les propriétés positives des huiles de base minérales
et
entièrement synthétiques. Ce type d’huile de base offre un très grand pouvoir
nettoyant
et une excellente stabilité thermique, tout en garantissant une comptabilité
matérielle optimale. La paraffine issue de l’extraction d’huile minérale
constitue la
base des huiles de base hydrocraquées. La paraffine consiste en composés
moléculaires
à longues chaînes (> C35). Ceux-ci sont scindés en présence d’un catalyseur
à une pression de 70 – 200 bar et des températures allant jusqu’à 500 °C puis
réduits à une longueur utile de C20 – C35 (hydrocraquage catalytique). Le
liquide est
ensuite distillé sous vide pour éviter le craquage des chaînes de molécules.
Dans la
dernière étape, les éventuels résidus de paraffine sont éliminés.
L’ensemble d’additifs
Dans la plupart des cas, l’huile de base seule ne suffit pas pour couvrir
les diverses
tâches qu’une huile doit par exemple accomplir dans le moteur. Pour une
lubrification
fiable et un fonctionnement optimal, des additifs sont ajoutés dans les huiles
de
base. Ces additifs permettent d’améliorer certaines propriétés de l’huile ou
d’obtenir
de nouvelles propriétés. La liste des additifs utilisés à cet effet est longue
et
variée. Les différentes matières sont rassemblées en un ensemble d’additifs
selon
les besoins. Cet ensemble est ajouté à l’huile de base chauffée à une
température
de 70 à 75 °C et mélangé jusqu’à obtenir une dissolution complète. Pour les
huiles
moteur modernes, le taux d’additifs peut atteindre 30 %, mais moins de 1 % pour
les
huiles de boîte de vitesses.
En
principe, on distingue deux types d’additifs :
•"1" Les additifs qui agissent sur l’huile de base, par ex. améliorant du point
d’écoulement,
additif antimousse ou améliorant d’indice de viscosité.
• "2" Les additifs qui agissent sur la surfaces des matériaux (paliers,
cylindres, …),
par ex. améliorant d’adhésion ou Friction Modifier (améliorant du coefficient de
friction).
Détergents
Les détergents sont des substances actives de nettoyage (tensioactives)
présentes
dans l’huile, qui préviennent la formation de dépôts ou les éliminent du moteur.
S’ils
ont été épuisés par ex. à la suite d’intervalles de vidange excessifs, il y a un
risque
de formation accrue de dépôts . Ce phénomène augmente considérablement
l’usure dans le moteur et risque d’endommager le moteur.
Additifs Extreme-Pressure
Les additifs Extreme-Pressure (EP) sont
ajoutés à l’huile sous la forme de soufre ou
de phosphore, afin d’empêcher la soudure
des partenaires de friction due à de fortes pressions ou à de lourdes charges.
Dans
ce cas, les additifs EP sont indispensables dans les lubrifiants. Les fortes
pressions
ou les charges lourdes entraînent des températures élevées dans le lubrifiant.
Ce faisant, du soufre (vecteur sulfuré) ou un dérivé de l’acide phosphorique
(composés
phosphorés) peut être libéré de l’additif EP (comparable avec un pressefruits).
Dans ces conditions, la substance libérée réagit directement avec la surface
métallique aux sulfures ou phosphates métalliques. Sur la surface métallique,
les composés forment des couches qui sont cisaillées sous la pression élevée
afin
d’empêcher la soudure des surfaces métalliques.
Additif abaissant le point d’écoulement (PPD)
L’additif PPD est utilisé pour abaisser le point de solidification du lubrifiant
et
améliorer les propriétés à basse température. Les cristaux de cire contenus dans
l’huile de base sont modifiés par l’additif dans leur structure et ralentissent
considérablement
la croissance à basse température.
Améliorant d’indice de viscosité
Les améliorants d’indice de viscosité sont des polymères macromoléculaires
(concentration de macromolécules) conçus de manière à influencer les
fluctuations
de viscosité liées à la température d’une huile. Le polymère se rétracte à basse
température. La résistance que le polymère oppose à un corps pénétrant s’en
trouve affaiblie et la fluctuation de la viscosité de l’huile de base est
équilibrée
Additifs antimousse
L’inclusion de petites bulles d’air dansl’huile moteur est un effet indésirable
du graissage par circulation. Lesadditifs antimousse réduisent considérablement
la mousse formée parla circulation de l’huile (poche d’air).
Classification des huiles moteur
Pour choisir l’huile moteur adéquate, deux sortes de données sont requises. Il
faut
d’une part de la viscosité, et d’autre part de la qualité. Pour cette
classification,
plusieurs organisations ont vu le jour au cours des dernières décennies :
• SAE (Society of Automotive Engineers)• API (American Petrol Institute)
• ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles)
• ILSAC (International Lubricant Standardization and Approval Committee)
• JASO (Japanese Automotive Standards Organization)Les principaux constructeurs
automobiles européens (Mercedes-Benz, BMW, VW, …)
se réfèrent à la SAE pour les données relatives à la viscosité et à l’ACEA pour
lesdonnées relatives à la qualité. Les huiles moteur à utiliser pour les
véhicules importés
qui ont été développés en dehors de l’Europe (Toyota, Mitsubishi, Chrysler,
etc.)sont basées principalement sur les normes API ou ILSAC et SAE et, dans le
cas des
véhicules diesel avec FAP, elles suivent de plus en plus la norme ACEA.
Classifications selon la SAE
La viscosité donne uniquement des informations sur la viscosité (friction
interne)
d’une huile moteur ou de boîte de vitesses et ne définit pas de propriétés
qualitatives.
Cela signifie qu’une huile moteur présentant une viscosité selon la SAE
possède une viscoélasticité imposée à différentes températures. La viscosité est
divisée selon le démarrage à froid (par ex. 0W) et le fonctionnement à chaud
(par ex.
30). Plus le nombre indiqué est élevé, plus l’huile moteur / de boîte de
vitesses est
liquide dans la plage de températures correspondante. La lettre « W » représente
les performances de l’huile en hiver (huile polyvalente). Si cet additif manque,
l’huile
peut uniquement être utilisée en été.
Classifications selon l’API
L’American Petrol Institute distingue essentiellement entre deux types d’huiles
moteur : d’une part une huile pour moteurs essence (S) et d’autre part une huile
pour moteurs diesel (C). La lettre suivante, par ex. « G » ou « H » définit la
qualité
du lubrifiant. Plus la lettre est loin dans l’alphabet, plus la qualité de
l’huile moteur
est élevée. Les classifications élevées comme API SN peuvent être utilisées sans
problème selon l’API pour les classifications précédentes, comme API SL. En ce
qui
concerne les huiles moteur pour moteurs diesel, un « 4 » peut encore être
spécifié.
Cet ajout représente l’aptitude pour moteurs volumineux, comme les camions ou
les bus.
Classifications selon l’ACEA
L’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles définit les normes en
matière d’huile pour les constructeurs automobiles européens. Comme avec l’API,
il y a une distinction entre les huiles pour moteurs à essence (A) et les
moteurs
diesel plus légers (B) Mais contrairement à l’API, chaque catégorie a pur l’ACEA
sa propre signification et n’est pas rétrocompatible.
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